Vladimir Poutine l’affirme haut et fort : son pays dispose de « l’initiative stratégique sur toute la ligne de front  » avec l’Ukraine. On doit lui donner raison. La Russie a progressé sur toute au linge de front en 2024, même si elle a en contrepartie été surprise l’incursion des forces ukrainienne sur son propre territoire dans la région de Soudja. Les bombardements aériens russes s’intensifient tant sur la ligne de front que dans la profondeur avec des frappes gagnant en intensité sur les villes et infrastructures ukrainiennes. La situation se tend pour Kiev dont les défenses sont mises en difficulté. Sur le plan diplomatique, Kiev doit aussi composer avec les incertitudes de l’arrivée Donald Trump le 20 janvier prochain à la Maison-Blanche. Pourtant, la situation est également difficile pour la Russie, tant sur le terrain, qu’en interne sur le plan économique et à l’international. Jim Nejman (LN24) décrypte la situation avec Yannick Quéau directeur du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP).

Crédit photo: Photographie du 16e Sommet de BRICS, à Kazan, le 23 octobre 2024,
montrant le président russe, Vladimir Poutine, entouré, à sa droite, par le secrétaire général du Parti communiste chinois, Xi Jinping, et, à sa gauche, par le premier ministre indien Narendra Modi. Le président des Émirats arabes unis, Mohammed bin Zayed Al Nahyan et le président iranien, Masoud Pezeshkian, apparaissent aussi sur la photographie (de gauche à droite). Source : Bureau du Premier ministre de l’Inde, wikipedia.org.

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Yannick Quéau est directeur-adjoint du GRIP et directeur de la recherche.

Ses sphères d’expertise couvrent la sécurité internationale, les relations transatlantiques en matière de défense, les aspects industriels, stratégiques et économiques du commerce des armes, qu’elles soient classiques ou nucléaires, ainsi que les règles de contrôle qui les encadrent. Il est l’auteur de nombreuses analyses et rapports sur ces sujets qu’il couvre également par le biais de conférences.

Depuis 2018, il est membre du comité éditorial de l’ATT Monitor, un projet de Control Arms qui évalue de manière indépendante les modalités de mise en œuvre du Traité sur le commerce des armes des Nations unies.

Il est par ailleurs à l’origine de la création du Fonds de dotation Open source intelligence on politics (OSINTPOL, Paris) qui a pour mandat de soutenir la recherche en science politique.

Yannick Quéau a auparavant travaillé au sein du Groupe de recherche sur l’industrie militaire et la sécurité (GRIMS, Montréal) et été rattaché à l’Observatoire de l’économie politique de la défense (OEPD, Montréal).

Il a aussi officié comme analyste au Technopole défense et sécurité à Valcartier (Québec, Canada), plus précisément, au Bureau de commercialisation et d’intelligence des marchés, ainsi que comme enseignant pendant 3 ans pour le compte du ministère de la Défense du Canada à Saint Jean-sur-Richelieu (Canada).

Il a enseigné épisodiquement comme chargé de cours à l’université du Québec à Montréal (UQAM), à l’université Paris 2 Panthéon-Assas et à Sciences Po Paris. Yannick Quéau est diplômé de l’UQAM (Canada) et de l’université de Bradford (Royaume-Uni).