Achetés au milieu des années 1970, les 160 F-16 belges ont été intensivement utilisés, notamment dans les Balkans, en Afghanistan, ou plus récemment en Libye et en Irak. Facilement déployables, l’engagement de chasseurs-bombardiers s’avère également moins risqué que l’emploi des forces terrestres dans les conflits actuels et a joué un rôle de premier plan dans les opérations militaires belges de ces vingt dernières années.
Les 54 derniers F-16 belges en activité se rapprochant de leur fin de vie, annoncée entre 2023 et 2028, le gouvernement a décidé fin 2015 de les remplacer par 34 nouveaux avions de combat, dont le choix reste à déterminer entre trois candidats: l’Eurofighter, le F-35 ou le Rafale.
Ce rapport met en lumière le processus de sélection du remplaçant du F-16, depuis les analyses de prospection menées par la Défense jusqu’à l’évaluation des différents candidats en vue de la décision finale. Il apporte un éclairage sur une série d’enjeux qui structurent le débat sur cet achat militaire majeur.
La question des bombes nucléaires et leur transport éventuel par des pilotes belges, le volume des retombées économiques, les enjeux budgétaires et stratégiques, ou encore l’impartialité du processus de sélection, sont autant de volets d’un dossier éminemment complexe qui a déjà provoqué un grand nombre de prises de positions dans l’espace public.
Ce rapport présente également un tour d’horizon des positionnements des différents partis politiques belges ainsi que les principaux arguments des opposants au remplacement.