L’évolution rapide de la dynamique interne de la Syrie, culminant avec la chute du régime de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, a pris Pékin par surprise et constitué un choc pour la diplomatie chinoise. Ce renversement a mis fin à un régime avec lequel la Chine entretenait des liens de proximité depuis deux décennies et sur lequel il semblait compter pour ses ambitions régionales. L’éviction d’Assad, qui avait jusqu’alors favorisé l’engagement chinois en Syrie et au Moyen-Orient, entraîne des conséquences imprévues pour Pékin. Elle rebat les cartes du partenariat stratégique sino-syrien et soulève des interrogations sur l’avenir de l’engagement chinois dans le pays.
Nouvelle donne
Ce renversement a mis fin à un régime avec lequel la Chine entretenait des liens de proximité depuis deux décennies et sur lequel Pékin semblait compter pour ses ambitions régionales. Il ouvre une séquence inédite dans laquelle la Chine se voit contrainte de réévaluer sa position.
« Ce renversement ouvre une séquence inédite dans laquelle la Chine se voit contrainte de réévaluer sa position. »
Cette note de Thierry Kellner et Nadine Loutfi analyse les implications de la chute du régime syrien pour la Chine. Elle examine d’abord les relations sino-syriennes avant la chute de Bachar al-Assad. Elle s’intéresse ensuite aux dilemmes diplomatiques ainsi qu’aux défis sécuritaires auxquels la Chine est confrontée face à la nouvelle configuration politique à Damas. Enfin, elle expose les perspectives économiques d’une implication chinoise et leurs limites dans un pays en proie à de profondes incertitudes.
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Photo de couverture : Le nouvel homme fort de Damas, Ahmed al-Charaa, reçoit l’ambassadeur de la République populaire de Chine, Shi Hongwei, le 21 février 2025. Crédit: khadega/MHD Ibrahim