L’approche humanitaire est devenue centrale dans les discussions sur le désarmement nucléaire. Elle repose sur les risques de détonation d’une arme par un acte volontaire, accidentel ou malveillant. Des risques connus, puisque de nombreux cas ont été répertoriés aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Russie. La rareté de l’information en France semble être liée au culte du “secret défense”, qui règne d’une manière générale sur le nucléaire militaire. Mais l’absence d’information officielle ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’accidents nucléaires militaires. Du reste, si les effets d’une détonation nucléaire sont largement partagés, cette approche est vivement critiquée par les diplomates et les think tanks français. Une critique qui porte à la fois sur les arguments et sur la finalité, qui est d’éliminer les armes nucléaires…