Cette Note d’analyse propose un regard critique sur les ambitions de l’Inde dans l’espace indopacifique. Elle expose plus particulièrement les contraintes stratégiques pesant sur le pays conditionnant son positionnement régional. Le texte expose tout d’abord les déterminants de l’ambition indienne au regard des rivalités entretenues avec ses voisins chinois et pakistanais. Il questionne ensuite l’adéquation entre les ambitions avancées et les moyens mobilisés en illustrant l’évolution des dépenses militaires de l’Inde, sa dépendance aux fournisseurs étrangers d’armements et les limites de sa propre base industrielle et technologique de défenses. La conclusion procède à une synthèse des principales observations pour insister sur le positionnement de l’Inde comme acteur-pivot voué à instrumentaliser les rivalités entre États ouvertement antagonistes et entre compétiteurs en lutte pour sécuriser leurs parts d’un marché national où les volumes sont importants et où la croissance est robuste.
Crédit photo : Le Premier ministre, Shri Narendra Modi, célèbre Diwali avec les jawans de l’armée indienne à Longewala près de Jaisalmer, Rajasthan, le 14 novembre 2020, Press Information Bureau on behalf of Prime Minister’s Office. Wikimedia Commons. Government Open Data License – India (GODL).
Yannick Quéau est directeur-adjoint du GRIP et directeur de la recherche.
Ses sphères d’expertise couvrent la sécurité internationale, les relations transatlantiques en matière de défense, les aspects industriels, stratégiques et économiques du commerce des armes, qu’elles soient classiques ou nucléaires, ainsi que les règles de contrôle qui les encadrent. Il est l’auteur de nombreuses analyses et rapports sur ces sujets qu’il couvre également par le biais de conférences.
Depuis 2018, il est membre du comité éditorial de l’ATT Monitor, un projet de Control Arms qui évalue de manière indépendante les modalités de mise en œuvre du Traité sur le commerce des armes des Nations unies.
Il est par ailleurs à l’origine de la création du Fonds de dotation Open source intelligence on politics (OSINTPOL, Paris) qui a pour mandat de soutenir la recherche en science politique.
Yannick Quéau a auparavant travaillé au sein du Groupe de recherche sur l’industrie militaire et la sécurité (GRIMS, Montréal) et été rattaché à l’Observatoire de l’économie politique de la défense (OEPD, Montréal).
Il a aussi officié comme analyste au Technopole défense et sécurité à Valcartier (Québec, Canada), plus précisément, au Bureau de commercialisation et d’intelligence des marchés, ainsi que comme enseignant pendant 3 ans pour le compte du ministère de la Défense du Canada à Saint Jean-sur-Richelieu (Canada).
Il a enseigné épisodiquement comme chargé de cours à l’université du Québec à Montréal (UQAM), à l’université Paris 2 Panthéon-Assas et à Sciences Po Paris. Yannick Quéau est diplômé de l’UQAM (Canada) et de l’université de Bradford (Royaume-Uni).