Fin juillet 2024, les Forces armées maliennes (FAMa) et leurs supplétifs russes du 13e détachement d’assaut du groupe Wagner pensaient pouvoir parachever sans difficulté la reprise de contrôle du Nord-est malien alors qu’ils approchaient de la localité de Tinzaouatène, à la frontière algérienne, au cœur du Sahara. En effet, à la fin de l’année précédente, c’est pratiquement sans combat qu’ils avaient pénétré à Kidal, une ville qui comme ses alentours échappait aux autorités de Bamako depuis 2012. Après le départ des Français de l’opération Barkhane en octobre 2021, la région était passée sous la coupe d’une coalition de mouvements indépendantistes touaregs, portant actuellement le nom de Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) , alors qu’y prospèrent également les djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimeen, JNIM), lié à Al-Qaïda.

Crédit photo de couverture : photo de combattants touaregs tenant un drapeau ukrainien, auteur inconnu, diffusé par Kyiv Post et Ukrayinska Pravda, 29 juillet 2024.

Plus de publications

Georges Berghezan était chercheur de 2000 à 2022.Après avoir travaillé au GRIP durant les années 1980, Georges Berghezan y est revenu au début des années 2000. Il concentre depuis ses activités sur les nombreux conflits « post-guerre froide », particulièrement en Afrique subsaharienne, et sur les outils servant à les mener, les armes légères et de petit calibre, dont l’utilisation et les transferts commencent seulement à être quelque peu réglementés. C’est donc autour de ces deux problématiques – Afrique et armes légères – que Georges Berghezan menait la plupart de ses activités.