La MONUC a été tout au long de son histoire un laboratoire de la paix et, à ce titre, une grande pourvoyeuse d’enseignements et d’expériences au secrétariat des Nations unies. Depuis 1999, son histoire se confond avec celle du conflit congolais. Du fait de la situation extrêmement complexe qui règne dans le pays, elle est devenue une mission polyvalente, qui fait de la consolidation de la paix en organisant les élections, en participant à la réforme du secteur de sécurité, aux programmes de démobilisation, désarmement, rapatriement, réintégration et réinsertion, mais aussi de la reconstruction de l’État en se préoccupant d’appuyer le retour à l’État de droit. Son mandat se renforce, signe de la présence de la communauté internationale mais aussi que la transition politique n’a pas mis fin à la rébellion partout dans le pays. Le Nord et le Sud Kivu restent des régions de grande insécurité, alors que la situation en Ituri s’est fortement améliorée sans tout à fait revenir à la normale. La MONUC/MONUSCO poursuit ses tâches de maintien de la paix, y compris à travers des opérations robustes. Les risques de confusion et les dangers de dérapage sont donc omniprésents. Enfin, l’ONU évoque ouvertement l’éventualité de son retrait…
Le présent rapport se propose d’analyser l’évolution du mandat de la MONUC/MONUSCO, les acquis et les défis à relever en matière de sécurité civile, de gouvernance démocratique, de consolidation des institutions publiques, d’appui au développement économique et de stabilisation de la République démocratique du Congo.