Trois ans après la décision d’organiser en 2012 une Conférence sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires (ZEAN) et autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, et un an après l’annulation de cet événement tant espéré, de nouvelles perspectives ont vu le jour : l’utilisation par Damas d’armes chimiques contre sa population a provoqué un tollé international et une escalade de la rhétorique guerrière.
L’option militaire a finalement été évitée grâce à un accord russo-américain portant sur le démantèlement et la destruction de l’arsenal chimique syrien, ainsi que sur l’adhésion de Damas à la CIAC. Cela ouvre la voie à l’adhésion de l’Égypte voire d’Israël à ce traité. Par ailleurs, l’élection à la présidence iranienne d’un homme à la rhétorique moins belliciste et plus conciliante laisse entrevoir une possible avancée sur les négociations internationales portant sur le programme nucléaire iranien.
Ce rapport a pour objectif de faire saisir au lecteur l’importance d’une Conférence sur une ZEAN/ZEADM pour l’avenir du Moyen-Orient : il revient sur le processus qui a conduit à la décision d’organiser cette Conférence et dresse un état des lieux de la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs dans la région. Il passe en revue les facteurs de succès et d’échecs à la veille de cette réunion internationale et termine sur quelques recommandations.