Renforcer la contribution francophone aux opérations de paix – Pistes de réflexion pour une approche coopérative et mutualisée

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Les pays contributeurs francophones font face à des freins structurels qui limitent leur capacité à contribuer pleinement au système des Casques bleus. D’une part, ces obstacles sont de nature opérationnelle et technique : difficultés à s’aligner sur la technicité croissante demandée par l’ONU  (tant en équipements qu’en personnel très spécialisé), manque de ressources financières et humaines pour former les troupes, manque de contenus de formation disponibles en français, etc. D’autre part, ils sont aussi de nature administrative et politique : difficultés à appréhender les démarches administratives de l’ONU (souvent en anglais uniquement), carences dans le suivi de l’évolution des normes et standards de l’ONU, déficit d’influence sur les décisions politiques relatives au maintien de la paix. À ces freins structurels, s’ajoute désormais un contexte politique et sécuritaire source d’incertitudes ; l’ONU souhaite réformer son mécanisme de maintien de la paix pour le rendre plus résilient et adaptable face à la volatilité des terrains de déploiement, mais affronte aussi une crise financière et budgétaire inédite qui la pousse à réduire les effectifs militaires et policiers des missions. Cette situation rend difficile la projection des PCTP dans le système. Pour minimiser ces difficultés, il est important pour ces États de pouvoir faire entendre leur voix dans les processus politiques et administratifs qui orientent et définissent les pratiques de l’ONU en matière de maintien de la paix.

Cette note explore les opportunités de mise en commun et de mise en réseau des acteurs francophones, afin de mutualiser le renforcement de leurs capacités, et les coûts associés, mais aussi afin d’accroitre la portée de leurs voix dans les espaces décisionnels pertinents. Ce document se structure en deux temps : l’axe opérationnel et l’axe politique. Il comprend 10 volets de réflexion, qui ont conduit à l’expression de plus d’une vingtaine de recommandations concrètes destinées aux PCTP en priorité

Renforcer la contribution francophone aux opérations de paix – Pistes de réflexion pour une approche coopérative et mutualisée

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Solène Jomier a rejoint l’équipe du GRIP en tant que chargée de recherches en mars 2020. Elle est diplômée de l’Institut d’Études Politiques (IEP) de Rennes et est titulaire d’un master (MA) en Relations Internationales de l’Université de Warwick (Royaume-Uni)

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