La récente élection de Donald Trump et le Brexit ont pris en défaut les prédictions majoritaires, basées sur une vision très répandue selon laquelle les occasionnelles victoires électorales de mouvements xénophobes et d’extrême-droite dans certains pays occidentaux ne sont que de simples nids-de-poule sur le chemin menant à un monde libéral et cosmopolite. Toutefois, le verdict populaire dans deux des démocraties les plus avancées au monde, ainsi que les succès engrangés par des démagogues racistes dans plusieurs pays européens, suggèrent une inquiétante montée en puissance d’idéologies populistes reposant sur le racisme et l’anti-mondialisation, l’autoritarisme politique, et le conservatisme social. Et une dérive tout aussi inquiétante vers la « démocratie illibérale », c’est-à-dire un régime dans lequel des dirigeants démocratiquement élus font adopter des législations qui restreignent ou suppriment des libertés publiques, la liberté de la presse ou encore l’indépendance des cours.
Skip to PDF contentElena AOUN est professeure et chercheure en relations internationales à l’Université catholique de Louvain et membre du Centre d’études des crises et des conflits internationaux (CECRI) et du groupe d’études et de recherches sur le Monde Arabe contemporain (GERMAC). Titulaire d’un doctorat en Etudes politiques de Sciences Po Paris (2007), elle a travaillé en thèse sur l’implication de l’Union européenne dans le processus de paix au Moyen-Orient. En 2008-2009, Elena Aoun a effectué un post-doctorat à l’Institut d’études européennes des Universités de Montréal et McGill. Ses recherches se sont alors focalisées sur la politique de l’Union européenne à l’égard de la justice pénale internationale et en particulier de la Cour pénale internationale.













