L’approche humanitaire est devenue centrale dans les discussions sur le désarmement nucléaire. Elle repose sur les risques de détonation d’une arme par un acte volontaire, accidentel ou malveillant. Des risques connus, puisque de nombreux cas ont été répertoriés aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Russie. La rareté de l’information en France semble être liée au culte du « secret défense », qui règne d’une manière générale sur le nucléaire militaire. Mais l’absence d’information officielle ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’accidents nucléaires militaires. Du reste, si les effets d’une détonation nucléaire sont largement partagés, cette approche est vivement critiquée par les diplomates et les think tanks français. Une critique qui porte à la fois sur les arguments et sur la finalité, qui est d’éliminer les armes nucléaires…
Jean-Marie Collin est un consultant indépendant sur les questions de défense et de sécurité internationale, avec une expertise plus particulière dans les domaines du contrôle des armements, de la dissuasion nucléaire, de la non-prolifération et du désarmement nucléaire, ce qui lui a permis de participer à l’ensemble du processus (2010/2017) dit de "l’initiative humanitaire" et de négociation du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. L’Arctique est aussi l'une de ses autres aires de recherches.
Il est également expert/porte-parole pour ICAN France, branche française de la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, organisation prix Nobel de la paix 2017 et chercheur associé auprès du GRIP. Il intervient également dans des établissements d’enseignement supérieur.
Auteur de nombreux articles et livres, son dernier livre "L’illusion nucléaire : la face cachée de la bombe atomique" (co-auteur avec P. Quilès, M. Drain) a été publié en mai 2018. On peut retrouver ses analyses sur son blog Défense - Géopolitique de la revue Alternatives Economiques.