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“Depuis avril, alors que les massacres ont ruiné pour longtemps tous les espoirs de paix, de réconciliation, sinon de coexistence entre Hutus et Tutsis, seule parle la logique des armes. L’Eau manque, il n’y a plus rien à manger dans la capitale, la famine est inévitable dans l’ensemble du pays. Mais les armes, elles, ne font pas défaut…”
Colette Braeckman
D’où viennent les armes ? Qui sont les premiers fournisseurs ? C’est ce que révèle, documents secrets à l’appui, la présente étude de Human Rights Watch. Principaux pays épinglés : la France, l’Egypte et l’Afrique du Sud pour ce qui est des armes livrées au gouvernement rwandais. La France est identifiée comme le premier allié militaire du régime Habyarimana, pour avoir équipé et entraîné son armée. Par ailleurs, le Crédit Lyonnais se serait porté garant pour ce même gouvernement, lors d’un achat d’armements en Egypte. Enfin, les troupes françaises auraient joué un rôle direct dans les combats, et cela jusque fin 1993. Quant à l’armement des forces du FPR, il provient essentiellement de l’ancienne Europe de l’Est, après avoir transité par l’Ouganda.
Fondée aux Etats-Unis en 1978, Human Rights Watch est une organisation indépendante, non gouvernementale, qui œuvre au respect des droits de l’homme à travers le monde. Le présent rapport réalisé par Arms Project, une branche de Human Rights Watch, dont l’objectif est de faire interdire les transferts d’armes à ceux qui violent les droits de l’homme.
Lien : https://www.grip.org//qui-a-arme-le-rwanda-chronique-dune-tragedie-annoncee/