Crédit photo : Wikimedias Commons. Le Saqr-1, premier drone armé saoudien développé par KACST (King Abdulaziz City for Science and Technology).
Compte tenu de son investissement global dans la défense, les tentatives de l’Arabie saoudite de créer une industrie de l’armement indigène ont donné des résultats limités à ce jour. Un plan gouvernemental de réorganisation et de diversification de l’économie, lancé en 2017 et connu sous le nom de Vision 2030, contient de vagues ambitions pour le développement d’une industrie de l’armement. L’objectif est de réaliser localement plus de 50 % des dépenses en équipements militaires d’ici 2030, contre seulement 2 % en 2017. Une nouvelle société a été créée à cet effet, la Saudi Arabian Military Industries (SAMI) qui regroupe et consolide plusieurs sociétés existantes. L’objectif de SAMI n’est rien de moins que de jouer un rôle de premier plan dans le secteur mondial de l’industrie militaire d’ici 2030. Cette Note d’Analyse évalue la politique industrielle mise en œuvre par Riyad et ses possibles impacts sur les fournisseurs étrangers envers qui elle est actuellement fortement dépendante.
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Yannick Quéau est directeur-adjoint du GRIP et directeur de la recherche.

Ses sphères d’expertise couvrent la sécurité internationale, les relations transatlantiques en matière de défense, les aspects industriels, stratégiques et économiques du commerce des armes, qu’elles soient classiques ou nucléaires, ainsi que les règles de contrôle qui les encadrent. Il est l’auteur de nombreuses analyses et rapports sur ces sujets qu’il couvre également par le biais de conférences.

Depuis 2018, il est membre du comité éditorial de l’ATT Monitor, un projet de Control Arms qui évalue de manière indépendante les modalités de mise en œuvre du Traité sur le commerce des armes des Nations unies.

Il est par ailleurs à l’origine de la création du Fonds de dotation Open source intelligence on politics (OSINTPOL, Paris) qui a pour mandat de soutenir la recherche en science politique.

Yannick Quéau a auparavant travaillé au sein du Groupe de recherche sur l’industrie militaire et la sécurité (GRIMS, Montréal) et été rattaché à l’Observatoire de l’économie politique de la défense (OEPD, Montréal).

Il a aussi officié comme analyste au Technopole défense et sécurité à Valcartier (Québec, Canada), plus précisément, au Bureau de commercialisation et d’intelligence des marchés, ainsi que comme enseignant pendant 3 ans pour le compte du ministère de la Défense du Canada à Saint Jean-sur-Richelieu (Canada).

Il a enseigné épisodiquement comme chargé de cours à l’université du Québec à Montréal (UQAM), à l’université Paris 2 Panthéon-Assas et à Sciences Po Paris. Yannick Quéau est diplômé de l’UQAM (Canada) et de l’université de Bradford (Royaume-Uni).