Des officiers de police d'une unité d'intervention rapide fouillent le repaire d'un gang, auTimor oriental (UN Photo/Martine Perret)

Le crime organisé joue un rôle important dans certains conflits armés. Ses incidences sur les opérations multilatérales de paix varient selon les contextes. Lorsque le crime organisé prend la forme d’un soutien à certains acteurs qui sapent les processus de paix, la distinction entre crime et conflit peut en effet devenir floue.

Ce soutien peut entrer en concurrence avec l’État et favoriser la poursuite d’une insurrection, comme c’est le cas des réseaux Taliban et Haqqani en Afghanistan, qui vivent de taxes sur le narcotrafic de l’opium. Le crime organisé peut également bénéficier aux seigneurs de la guerre en favorisant la création de leurs propres « pseudos États », comme alternative à un État central fort, à l’exemple de l’Afghanistan ou de la Somalie.

Dans d’autres contextes, le crime organisé peut contourner la présence de l’État, s’installer dans des régions où celui-ci est absent et remplir le vide avec ses propres groupes armés pour exploiter les ressources naturelles. Des pays comme la République centrafricaine (RCA), la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Libéria et la Sierra Leone ont vu leurs ressources naturelles pillées, notamment le coltan, les diamants, l’or et le bois. En Haïti, par exemple, les trafiquants de drogue ont également fait équipe avec des gangs pour profiter de l’absence de l’État…

Consulter le site de l’Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix