Le désarmement et la démobilisation des combattants, congolais et étrangers, en République démocratique du Congo (RDC) constituent un enjeu important de la consolidation de la paix et de la stabilité nationale et régionale. En effet, après deux guerres successives entre 1996 et 2002, caractérisées par la participation d’une multitude de forces et groupes armés, les parties au conflit ont conclu un accord de paix, prévoyant entre autres, une réforme du secteur de la sécurité (SSR) à travers d’une part, la formation d’une seule et unique armée nationale restructurée et intégrée, les FARDC[1] , et d’autre part, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des combattants dans la vie civile.

Dans la pratique, le programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion comporte deux composantes distinctes mais complémentaires. D’une part, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR) des combattants congolais, et d’autre part, le désarmement, la démobilisation, le rapatriement, la réinstallation et la réintégration (DDRRR) des combattants étrangers dans leurs pays respectifs. La maîtrise de ces deux problématiques constitue un défi considérable dans le contexte électoral actuel où le climat politique est à nouveau tendu et les risques de violences élevés. En outre, les deux questions resteront des enjeux importants pour les institutions qui sortiront des élections du 30 juillet 2006. Aussi est-il opportun de dresser le bilan des programmes de DDR et de DDRRR depuis leur lancement dans le sillage du Dialogue inter-congolais en 2002 et de l’Accord de cessez-le-feu du 10 juillet 1999 à Lusaka (Zambie). La première partie du présent article traite du programme DDR alors que la deuxième aborde la question du DDRRR.

 

pdf Le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des combattants en RD Congo

 

 

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