La Conférence internationale sur l’Afrique des Grands Lacs est un processus mené conjointement par l’Organisation des Nations unies (Onu) et l’Union africaine (UA) pour aider onze pays de la région (Angola, Burundi, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Kenya, Ouganda, République démocratique du Congo (RDC), Rwanda, Soudan, Tanzanie et Zambie) à promouvoir la paix, la sécurité, la démocratie et le développement. Après deux ans et demi de rencontres et de négociations, la Conférence a élaboré des projets de protocoles ainsi qu’une liste de programmes d’actions dans les domaines de la paix et la sécurité, de la démocratie et la bonne gouvernance, du développement économique et l’intégration régionale, des questions humanitaires et sociales.
La Conférence est censée contribuer au renforcement des processus de paix et de l’État de droit dans différents pays, notamment en RDC. D’une part, l’Analyse met en évidence la pertinence d’une approche régionale pour mettre fin aux conflits et à l’instabilité. D’autre part, elle soulève des doutes sur la volonté politique de différents acteurs à respecter les engagements pris, par exemple dans la mise en oeuvre du protocole de non-agression et de défense mutuelle. Ces doutes sont renforcés par un bilan mitigé de la mise en oeuvre de la Conférence et ce, malgré l’importance des moyens mobilisés et l’organisation de dizaines de rencontres auxquelles plusieurs centaines de personnes ont pris part aux niveaux national et régional. Le report, au 2e semestre 2006, du sommet des chefs d’État des pays membres de la Conférence tend à confirmer ce constat. Enfin, l’étude identifie des défis à relever et des pistes d’actions susceptibles de renforcer le processus de la Conférence.