Pour ses opérations à l’étranger, la Belgique devrait déployer du personnel dans plus de deux douzaines de pays en 2021 ainsi que sur plusieurs mers, de la Baltique au golfe de Guinée. Cette présence à l’étranger se déroule le plus souvent dans le cadre d’organisations multilatérales (OTAN, ONU et UE), de soutien à des missions dirigées par d’autres pays (États-Unis, France) ou dans le cadre de la coopération bilatérale avec des États-partenaires. Au-delà de ses aspects purement militaires, ce plan est surtout un révélateur et une confirmation de la politique d’alliance et de partenariats internationaux menée par le royaume, dans un monde dominé par les conflits dits asymétriques et la recrudescence des tensions Est-Ouest.
Un détachement de 60 hommes prépare l’arrivée
des F-16 à la fin du mois de septembre 2020 (crédit-photo Composante Air)
Introduction
Le 9 décembre 2020, le colonel aviateur Frédéric Givron a présenté en Commission de la Défense nationale de la Chambre belge des représentants le plan des opérations de l’armée belge prévu pour 2021, principalement consacré aux déploiements de militaires belges à l’étranger[1]. Afin de pouvoir l’analyser de manière plus aisée, cet exposé, complété par un entretien de l’auteur avec le colonel Givron[2], a été synthétisé sous forme de tableau qui figure dans le document en annexe. L’investissement humain qu’implique cet engagement a été chiffré en calculant le nombre de militaires déployés à l’étranger sur base annuelle, en tenant compte du fait que la durée de leurs missions est très variable, de deux semaines à toute l’année.
Sur la base de ces informations officielles, certains constats peuvent être dégagés, tant sur le type de missions que sur les moyens humains et financiers engagés.
[1]. Annick Ponthier et Kris Verduyckt, Rapport d’audition sur le Plan des opérations 2021, Chambre des représentants de Belgique, DOC 55 1706/001, 22 décembre 2020.
[2]. Entretien téléphonique du 10 mars 2021.
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