La stratégie de l’Union européenne (UE) pour lutter contre le trafic d’armes et la criminalité liée aux armes à feu a pris un nouveau tournant en 2017. Les États membres de l’UE ont convenu de réviser la Directive 91/477, vieille de plusieurs décennies, qui avait établi des règles communes sur la détention et l’acquisition d’armes à feu pour les civils. À cette occasion, ils ont abordé une tendance croissante du trafic d’armes sur le continent : la conversion illicite d’armes à blanc et d’alarme en armes à feu mortelles et à balles réelles. Ce phénomène s’était répandu parmi divers types d’utilisateurs criminels, risquant même d’atteindre à terme les milieux terroristes. C’est pourquoi la nouvelle directive a fait entrer ces armes d’alarme dans le champ d’application de la réglementation européenne sur les armes à feu afin de leur appliquer les mêmes contrôles. Cependant, sa mise en œuvre, qui dure depuis près de trois ans, rencontre à la fois une opposition et des retards de la part des États membres, ce qui menace de faire échouer son action sur le trafic d’armes.

 

 

Crédit photo : Départ de la course des 20 km de Bruxelles en 2017, donné par la princesse Astrid à l’aide d’un revolver de départ à blanc. La détonation provoque des blessures légères chez le Premier ministre Charles Michel (gauche), qui souffrit d’une surdité passagère. Source : RTBF