Cette note présente les moments forts de l’évolution de Boko Haram depuis 2012, quand la formation djihadiste – initialement active surtout dans le nord-est du Nigeria – a étendu ses attaques à trois pays voisins, le Niger, le Cameroun et le Tchad.
Outre l’évolution des zones sous son contrôle, d’autres caractéristiques expliquent le développement de Boko Haram : structuration, tactiques, communication, alliance avec d’autres mouvements djihadistes, approvisionnement en armes, etc.
Une attention particulière est accordée à l’année 2015 qui marque un tournant dans l’existence du groupe armé. L’engagement accru des forces de sécurité de la région a entraîné une nette réduction de la zone sous son contrôle. Si sa capacité de nuisance paraît affaiblie, sa faculté d’adaptation devrait inspirer la prudence à ceux qui clament que Boko Haram est en voie d’éradication.
- Voir aussi Boko Haram, fiche documentaire (actualisée le 4 octobre 2012)
- Voir aussi Boko Haram, fiche documentaire (19 octobre 2011)
Georges Berghezan était chercheur de 2000 à 2022.Après avoir travaillé au GRIP durant les années 1980, Georges Berghezan y est revenu au début des années 2000. Il concentre depuis ses activités sur les nombreux conflits « post-guerre froide », particulièrement en Afrique subsaharienne, et sur les outils servant à les mener, les armes légères et de petit calibre, dont l’utilisation et les transferts commencent seulement à être quelque peu réglementés. C’est donc autour de ces deux problématiques – Afrique et armes légères – que Georges Berghezan menait la plupart de ses activités.