Théâtre de nombreux coups d’État militaires et de conflits armés récurrents, alimentés dans la plupart des cas par une prolifération anarchique et un trafic illicite d’armes légères et de petit calibre, l’Afrique de l’Ouest se trouve être l’une des régions les plus instables du monde. En effet, on estime à près de 8 millions le nombre d’armes illicites en circulation dans cette seule partie du continent.
Détenues par des bandes organisées, des rebelles, des enfants soldats, des trafiquants de drogue, d’or ou de diamants, ces armes menacent sérieusement la paix et tout effort de développement et de respect des droits humains. Face à une telle situation, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait, en octobre 1998, déclaré un Moratoire sur l’importation, l’exportation et la fabrication des armes légères. D’une durée de trois ans renouvelable à compter du 1er novembre 1998, ce Moratoire marque une étape importante dans l’engagement de la Cedeao à consolider la paix, la sécurité et la stabilité au sein des États membres, même si, du fait de son caractère non contraignant, de nombreux obstacles ont entravé sa mise en œuvre effective. Ce problème est en passe de trouver aujourd’hui une solution avec l’engagement du secrétariat exécutif de la Cedeao, de la société civile et des partenaires de la Cedeao, de transformer le Moratoire en une convention juridiquement contraignante.
Le présent rapport explique comment dans le contexte décrit ci-dessus, est né le Programme de coordination et d’assistance à la sécurité et au développement (PCased) et les raisons pour lesquelles ce dernier a cédé la place au programme de contrôle des armes légères de la Cedeao (Ecosap).