Le 12 juillet, s’est ouverte la première des quatre sessions de négociations préparatoires qui devraient aboutir en 2012 à l’adoption d’un instrument global et juridiquement contraignant établissant des normes communes pour les transferts d’armes conventionnelles. Les représentants de 192 Etats sont ainsi réunis jusqu’au 23 juillet au siège des Nations unies à New York, sous l’œil observateur d’organisations intergouvernementales et non gouvernementales.
Si tous les Etats s’accordent à dire que les transferts d’armes conventionnelles souffrent de l’absence actuelle de réglementation internationale, les discussions attendues pour ces deux premières semaines de négociations risquent d’être difficiles. Il s’agit en effet pour les Etats de mettre sur la table des négociations les éléments à inclure dans un traité : la définition des types d’armes et des transactions, les objectifs d’un tel traité, les paramètres, la mise en œuvre, soit autant de questions sujettes à d’intenses négociations.
L’équilibre à atteindre entre les vues des Etats ne parait donc pas acquis pour ce qui constitue plus qu’un exercice diplomatique de routine… La société civile, qui est impliquée depuis le début du processus en faveur d’un Traité sur le commerce des armes à travers la campagne « Contrôlez les Armes », sera elle particulièrement attentive à ce que les Etats préparent l’adoption d’un traité qui permettra de réduire le coût humain des transferts d’armes irresponsables.
Télécharger le PDF :
Traité sur le commerce des armes : ouverture des négociations
Virginie Moreau est chercheure au GRIP dans l’unité de recherche « Armes légères et transferts d’armes » depuis 2008. Ses recherches portent sur le renforcement des contrôles des transferts d’armes. A cet égard, elle travaille en particulier sur le Traité sur le commerce des armes, le contrôle du courtage en armes et le contrôle des embargos sur les armes des Nations unies et de l’Union européenne. Ses travaux portent également sur les contrôles post-exportations et sur la détention des armes par les civils.
Elle est diplômée en Sciences politiques de l’Université catholique de Louvain (UCL) et détient un Master européen en Actions humanitaires internationales (NOHA).









