Selon les propres termes du rapport HIPPO, « le déploiement d’une opération peut avoir un effet de stimulation utile sur les capacités et l’économie de la communauté locale ». Participer au renforcement de l’économie du pays hôte, c’est aussi construire un environnement favorable à la paix et par conséquent participer à la stabilisation du pays hôte.

Le caractère multidimensionnel des missions permet à ces dernières d’agir sur un éventail de leviers dont l’économie fait partie. À cela s’ajoute, depuis presque trois décennies, une injonction onusienne constante d’augmenter la part des achats locaux dans le dispositif d’approvisionnement des opérations de paix.

Les budgets des opérations de paix (OP) s’élèvent chaque année à plusieurs milliards de dollars. Ces montants, outre de permettre de payer les indemnités et les salaires du personnel, assurent l’approvisionnement en biens et la prestation des services (et travaux) au profit des missions. Sur un budget global de 7,3 milliards de dollars (correspondant à l’exercice annuel de juillet 2017 à juin 2018) pour couvrir l’ensemble des missions, 1, 688 milliards a été consacré à ces achats en biens et services afin de pourvoir aux besoins du personnel déployé et mener à bien les opérations. Il n’est donc pas insensé d’imaginer qu’une partie des dépenses percolent dans les activités économiques locales.