Rencontre du Secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l’ONU et le Chef de la MINUSMA avec le Vice-président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA. 21 janvier 2021. Crédits photo : MINUSMA/Harandane Dicko

Au cours de l’année 2023, l’ONU se voit contrainte d’enclencher le processus de retrait de trois missions de paix emblématiques sur demande des autorités hôtes : la MINUSMA au Mali, la MONUSCO en République démocratique du Congo et de la MINUATS au Soudan. En 2024, c’est l’Irak qui demande à son tour la fermeture de la MANUI. Cette vague de demande de retrait pose une question d’envergure : comment l’ONU fait-elle face au défi du consentement des États hôtes ?

Cette note d’analyse propose d’explorer les évolutions théoriques et doctrinales de ce principe directeur des opérations de paix, et les réalités pratiques de ce concept sur le terrain. À l’aide d’études de cas et d’une analyse socio-historique, elle développe quelques réponses formulées par l’organisation pour répondre à des situations de retrait ou d’absence de consentement.

Ces réponses étant partielles, cette note propose quelques recommandations à destination des acteurs du maintien de la paix pour mieux se saisir de cet enjeu de consentement des États hôtes :

  • engager une réflexion sur les évolutions et les défis du consentement portée par
    le Secrétariat et la société civile ;
  • poursuivre les efforts pour la compréhension interculturelle en s’appuyant sur les
    acteurs régionaux et en renforçant le cadre normatif sur le sujet ;
  • repenser le lien entre modèle d’OP et consentement des États hôtes, et se doter
    des outils institutionnels pour garantir l’adaptation aux contextes locaux.

L’ONU face au défi du consentement des États hôtes d’opération de paix par Camille Bayet