Légende : Small arms ammunition Photo MONUSCO / Abel Kavanagh
La République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à un trafic transfrontalier d’armes légères et de petit calibre (ALPC) qui alimente les conflits armés à l’est du pays. Ce commerce illicite, facilité par la porosité des frontières, la corruption et les complicités internes et externes, implique des acteurs variés : groupes armés, réseaux criminels, éléments des forces étatiques, et parfois des États voisins.

« Cette prolifération renforce la militarisation des groupes armés, accroît les violations des droits humains, et compromet la souveraineté de l’État congolais. »

Les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont particulièrement touchées. Des armes y sont souvent échangées contre de l’or ou d’autres ressources stratégiques. Le phénomène est aggravé par le rôle présumé du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi dans l’acheminement des armes via des corridors tels que la Petite et la Grande Barrière (Goma), la rivière Ruzizi, ou encore les lacs Albert et Tanganyika.

Réforme de forces de sécurité

L’absence de coordination régionale et l’inaction politique persistent, malgré les dénonciations. Il est donc impérieux de faire appel à une réforme des forces de sécurité, à une coopération régionale renforcée et à des sanctions internationales ciblées pour rompre le cycle de violence entretenu par ce commerce mortifère.

 

Crédit photo: Small arms ammunition, Photo MONUSCO / Abel Kavanagh