Le GRIP se joint aux signataires de l’Appel de Bâle et s’unit à 6 associations pour rappeler le rejet de l’arme nucléaire par l’ONU dès 1948
À l’initiative du think-tank suisse « Basel Peace Office », de nombreux responsables politiques et animateurs d’ONG ou de think-tanks du monde entier lancent un appel aux dirigeants américains, russes et européens pour exprimer leur inquiétude devant la détérioration de la situation internationale en 2018.
Ils déplorent notamment la mise en cause du Traité FNI et l’affaiblissement du Traité START.
Ils demandent aux membres européens de l’OTAN de réaffirmer leur position face à tout déploiement de missiles nucléaires en Europe, et proposent un plan d’action pour abandonner progressivement la politique de dissuasion nucléaire et le remplacement de celle-ci par celle de la sécurité collective.
Parmi les signataires figure Luc Mampey, directeur du GRIP (voir liste des signataires au bas de l’appel)
LIRE L’APPEL – Lire également l’article du Basel Peace Office (anglais)
Sept associations* rappellent le rejet de l’arme nucléaire par l’ONU dès 1946
Le 24 janvier 1946, la première résolution de l’ONU appelle à l’élimination des armes atomiques. Malgré cela, les Etats détenteurs de l’arme nucléaire persistent aujourd’hui à ignorer cet appel et au contraire se lancent dans une nouvelle course aux armements nucléaires.
Depuis l’adoption du Traité sur la Non-Prolifération des armes nucléaires (TNP) en1970, les initiatives de l’ONU en faveur du désarmement nucléaire se sont multipliées, jusqu’au vote par 122 pays le 7 juillet 2017 d’un Traité d’interdiction des armes nucléaires. Malgré ces nombreuses résolutions et l’engagement au désarmement nucléaire des États dotés[1] inscrit dans l’article VI du Traité de Non-Prolifération, ceux-ci refusent l’horizon d’un monde sans armes nucléaires.
Alors que le stock mondial d’armes atomiques reste considérable, les pays nucléaires mettent au point de nouvelles armes atomiques plus performantes et plus sophistiquées qui accroissent la menace sur l’humanité d’une destruction volontaire (guerre nucléaire) ou involontaire (par erreur humaine ou technologique).
La menace d’une telle destruction est maintenant classée parmi les plus importantes pour notre planète.
En France, l’absence d’un débat objectif sur la bombe atomique laisse croire à l’opinion publique qu’elle serait une garantie absolue de sécurité. A l’occasion de cet anniversaire de la première résolution des Nations Unies, il faut que nos dirigeants prennent conscience de l’urgence de cette situation et qu’ils mettent fin à cette absurde et suicidaire course aux armements nucléaires, en s’engageant enfin dans la voie d’un désarmement nucléaire général, progressif et contrôlé.
N’oublions pas la déclaration de Théodore Monod, scientifique et humaniste français en 1999 : “L’arme nucléaire, c’est la fin acceptée de l’humanité”.
*Les 7 associations
AFCDRP – Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix; AMFPGN – Association des Médecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire; GRIP – Groupe de Recherche et d’Information sur la Paix et la Sécurité;IDN-Initiatives pour le Désarmement Nucléaire; Mouvement de la Paix ; Pax Christi France ; Pugwash France