La réconciliation demeure un chantier fondamental pour la consolidation de la paix en Côte d’ivoire. Conscient de cela, Alassane Ouattara a affirmé dès sa réélection en octobre 2015 vouloir relever en premier lieu ce défi. Pour ce faire, il sera sans doute nécessaire de stabiliser le jeu politique et lever les obstacles persistants à la cohésion sociale parmi lesquels la question du foncier. Mais il faudra surtout mettre fin à la perception d’une « justice des vainqueurs » alimentée par le fait que les poursuites judiciaires ne visent pour l’instant que Laurent Gbagbo et ses partisans et ce, de façon quasi-exclusive…
Daniel Neil Lopes, Docteur en science politique diplômé de l’Institut d’études politiques de Bordeaux, est chercheur associé au GRIP. Titulaire d’un Master en Sécurité globale, ses recherches portent principalement sur la réconciliation, la médiation, les processus de sortie de conflit et de consolidation de la paix, principalement en Afrique subsaharienne.
Également détenteur d’une maitrise en droit public option Relations internationales, il est actuellement chargé d’enseignement au sein de la faculté de droit de l’Université de Bordeaux où il participe en outre, en qualité d’assistant de recherche, à un projet international. Piloté par la Chaire de recherche du Canada sur la diversité juridique et les peuples autochtones (Université d’Ottawa), ce projet regroupant plusieurs universités a pour thème « État et cultures juridiques autochtones : un droit en quête de légitimité ».