Depuis plusieurs années, la problématique de la violence associée à la jeunesse s’est imposée dans l’agenda des États africains comme une des priorités de l’action gouvernementale. Pour alimenter l’action publique dans ce secteur, la production des données scientifiques est devenue indispensable. C’est dans cette optique que s’inscrit la présente publication qui porte sur les résultats d’une enquête réalisée en 2018 par l’Institut pour la gouvernance et le développement (IGD). Ce travail résulte d’une collaboration entre l’IGD, l’Université catholique de Bukavu (UCB) et le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) de Bruxelles.

En effet, depuis 2017, ces trois organismes mettent en oeuvre le projet « Stratégies de résistance pour contrer l’engagement des jeunes dans la violence en Afrique » financé par le Centre de recherche sur le développement international (CRDI) du Canada. Ce projet de recherche s’articule autour de cette question centrale : par quels mécanismes les jeunes (femmes et hommes) s’adaptent-ils pour résister à la tentation de la violence et aussi surmonter les situations d’exclusion auxquelles ils sont confrontés ?

Cette problématique traite deux questionnements principaux : par quels moyens et stratégies arrivent-ils à résister à la tentation de la violence, d’une part et aux différentes formes d’exclusion sociale auxquels ils sont confrontés, d’autre part ? La présente note de synthèse présente une analyse assortie de recommandations sur les politiques publiques que le gouvernement burkinabè déploie pour faire face aux problèmes des jeunes en général, et plus précisément, à la violence associée à la jeunesse.