Ce 9 septembre, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté, sur proposition de la Serbie et des 27 États de l’Union européenne, une résolution par laquelle elle se félicite que l’UE soit « disposée à faciliter un processus de dialogue » entre Belgrade et le Kosovo pour « avancer sur le chemin menant à l’UE et améliorer les conditions de vie des populations ». Finalisé la veille par Boris Tadic, président de Serbie, et Catherine Ashton, Haut Représentant de l’UE pour la politique étrangère, ce texte représente un changement radical de la stratégie serbe de défense de son intégrité territoriale, désormais subordonnée à son processus d’intégration européenne. Quant au « dialogue » qui devrait bientôt redémarrer, si son issue dépendra en grande partie de la créativité et de la neutralité dont feront preuve les médiateurs européens, il est à craindre qu’il ne suffira pas à maîtriser les ondes de choc provoquées, dans la région et au-delà, par la proclamation d’indépendance du Kosovo.
Serbie : le Kosovo sacrifié sur l’autel européen ?
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Georges Berghezan était chercheur de 2000 à 2022.Après avoir travaillé au GRIP durant les années 1980, Georges Berghezan y est revenu au début des années 2000. Il concentre depuis ses activités sur les nombreux conflits « post-guerre froide », particulièrement en Afrique subsaharienne, et sur les outils servant à les mener, les armes légères et de petit calibre, dont l’utilisation et les transferts commencent seulement à être quelque peu réglementés. C’est donc autour de ces deux problématiques – Afrique et armes légères – que Georges Berghezan menait la plupart de ses activités.