L’Office des Nations Unies sur la drogue et le crime (UNODC) a publié, fin juin, son rapport annuel sur l’évolution de la production, du trafic et de la consommation des drogues illicites dans le monde, le World Drug Report 2012. Concernant l’Afrique, notons tout d’abord une augmentation continue de la consommation de drogue, puisque le taux de prévalence africain, bien que largement inférieur à ceux d’Amérique du Nord et d’Océanie, rejoint maintenant celui de l’Europe. En particulier, la cocaïne, qui – il y a quelques années – ne faisait que transiter par l’Afrique de l’Ouest, y est maintenant de plus en plus consommée. Les pays les plus touchés seraient le Nigeria (toutes drogues), l’Afrique du Sud (cocaïne et amphétamines), le Kenya (héroïne et opiacés), la Zambie et Madagascar (cannabis). D’autre part, les auteurs du rapport se réjouissent de la création, en Afrique centrale et occidentale, de cellules de lutte contre la criminalité transnationale, chargées notamment de combattre le trafic de drogue. Enfin, signalons qu’un chapitre du rapport est consacré aux liens entre trafiquants de drogue et groupes armés et terroristes. Rappelons également la récente publication par le GRIP du rapport Panorama du trafic de cocaïne en Afrique de l’Ouest.
Georges Berghezan était chercheur de 2000 à 2022.Après avoir travaillé au GRIP durant les années 1980, Georges Berghezan y est revenu au début des années 2000. Il concentre depuis ses activités sur les nombreux conflits « post-guerre froide », particulièrement en Afrique subsaharienne, et sur les outils servant à les mener, les armes légères et de petit calibre, dont l’utilisation et les transferts commencent seulement à être quelque peu réglementés. C’est donc autour de ces deux problématiques – Afrique et armes légères – que Georges Berghezan menait la plupart de ses activités.