Pour répondre à cette question, un webinaire en présence de Denis Jacqmin (SPF Affaires étrangères), Merel Selleslach (Pax Christi Vlaanderen), Yannick Quéau, directeur du GRIP, et Jonathan Bannenberg, chercheur au GRIP.
Inscription via ce lien Participation via Zoom : le lien de participation sera bientôt communiqué aux inscrits.
Programme (lien Zoom à venir)
- Yannick Quéau : mot de bienvenue (12:30-12:35).
- Jonathan Bannenberg : introduction, mise en contexte (12:35-12:45).
- Denis Jacqmin : position actuelle de la Belgique et perspectives (12:45-12:55/13:00).
- Merel Selleslach : point de vue de la Campaign to Stop Killer Robots en Belgique (12:55/13:00-13:10).
- Discussion avec les participants (13:10-13:25).
- Yannick Quéau : conclusion (13:25-13:30).
« L’interdiction des robots tueurs : que peut faire la Belgique ? »
Les robots tueurs, ou systèmes d’armes létaux autonomes, sont des armements intégrant une intelligence artificielle suffisamment élaborée pour chercher, détecter, identifier et engager une cible de manière totalement autonome, c’est-à-dire sans contrôle humain. La perte du contrôle humain sur un instrument de la violence politique armée heurte la notion de droit de la personne autant qu’elle brouille la chaîne des responsabilités lorsque vient le temps de justifier une décision d’employer des moyens létaux.
Cette perspective préoccupe la société civile, les États et les institutions internationales, dont les Nations unies. Tout récemment, en décembre 2021, dans le cadre de l’ONU et de sa Convention sur certaines armes classiques, les États ont manqué une opportunité d’assurer un contrôle humain significatif sur l’usage de la force par des robots. En effet, la sixième Conférence d’examen de la Convention, qui s’est tenue du 13 au 17 décembre 2021 à Genève, s’est soldée par un échec : aucun mandat pour entamer des négociations sur un instrument juridiquement contraignant n’ayant été adopté.
Après huit ans de discussions au sein de la Convention sur certaines armes classiques, l’absence de progrès majeurs ouvre une réflexion sur l’opportunité pour une pluralité d’États de poursuivre les travaux en dehors du cadre limitatif de la Convention. Le but serait de s’inspirer des processus d’Ottawa (interdiction des mines antipersonnel) et d’Oslo (interdiction des armes à sous-munitions) pour aboutir à une nouvelle convention spécifique prohibant les robots tueurs. Dans cette nouvelle voie à suivre, quel rôle pourrait jouer la Belgique ?
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