Sur les traces des armes dans le dédale proche-oriental

Les flux d’armes à destination des régimes instables du Proche-Orient ont fait l’actualité de ces derniers mois : des armes belges retrouvées en Libye et en Syrie, aux stocks d’ex-Yougoslavie transférés par le Qatar à la rébellion syrienne, en passant par un Hezbollah sous embargo dont l’arsenal ne cesse pourtant de gonfler.
La mosaïque proche-orientale est ainsi traversée par de vastes réseaux de trafics et de détournements d’armes. Pour cause, les multiples remaniements des frontières au fil des crises et des conflits qui ont frappé la région, ont laissé derrière eux des zones peu administrées, converties dans certains cas en bastions de trafiquants en tout genre.
Les violations d’embargos et les convois d’armes clandestins vers des acteurs, étatiques ou non, sont légion et ont enfermé la région dans un cercle vicieux, réduisant à néant toute tentative de stabilisation.
Sans chercher à présenter un compte-rendu exhaustif de ces itinéraires occultes, ce Rapport s’attache à mettre en lumière quelques-unes de ces voies de transferts illicites en mettant l’accent autant que possible sur les filières impliquant de près ou de loin des armes légères et de petit calibre d’origines européenne et américaine.