Cet article pourrait être résumé par un grand point d’interrogation, qui ne trouvera de réponse qu’en novembre 2015, lorsque la phase de transition que vit actuellement le Burkina Faso se sera conclue par des élections présidentielles, législatives et locales. Une transition courageuse, mais encore énigmatique, qui suscite autant d’espoirs que d’inquiétudes. Dans ce contexte incertain, l’Union européenne, traditionnel partenaire des processus de démocratisation africains, est appelée à procéder avec prudence et circonspection. Elle est comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Federico Santopinto est spécialisé dans l’intégration européenne en matière de défense et de politique étrangère. A ce titre, il suit aussi les politiques de coopération au développement de l’UE utilisées à des fins de prévention et de gestion des conflits. Dans ce cadre, il a mûrit une longue expérience de terrain en qualité d’observateur électoral de long terme pour l’UE et l’OSCE dans les pays en situation post-conflit, notamment en Afrique.













