La problématique de la violence associée à la jeunesse s’est imposée dans l’agenda des États africains comme une des priorités de l’action gouvernementale. Pour alimenter l’action publique dans ce secteur, la production de données scientifiques est devenue indispensable. C’est dans cette optique que s’inscrit la présente publication qui porte sur les résultats d’une enquête réalisée auprès de 352 jeunes en 2018 par l’Institut pour la gouvernance et le développement (IGD). Il s’agit plus précisément de 32 focus groups rassemblant 352 jeunes entre 18 et 35 ans (19 focus groups soit 209 participants à Ouagadougou et 13 focus groups, soit 143 participants à Bobo). La moitié de ces groupes était exclusivement composée de jeunes femmes.

Ce travail s’inscrit dans le cadre d’un projet intitulé « Stratégies de résistance pour contrer l’engagement des jeunes dans la violence en Afrique », financé par le Centre de recherche sur le développement international (CRDI) du Canada. Ce projet de recherche collaboratif réunit trois structures de recherche : l’IGD, l’Université catholique de Bukavu (UCB) et le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) de Bruxelles. Ce projet souhaite apporter des éléments de réponses à la question : comment les jeunes, hommes et femmes, résistent-ils à la violence, à l’exclusion et à l’injustice au Burkina Faso et en RDC ?

Cette problématique traite deux questionnements principaux : d’une part, comment les jeunes résistent à la tentation de la violence et comment résistent-ils aux différentes formes d’exclusion sociale auxquelles ils sont confrontés ? Dans cette perspective, l’analyse des liens des

Crédit photo: Réseaux sociaux au Burkina Faso : Une utilisation sans modération qui nuit aux relations humaines- 27 septembre 2017