A l’instar de nombreux pays africains, la République démocratique du Congo (RDC) compte une population majoritairement jeune. Malgré son poids démographique, cette jeunesse reste insuffisamment intégrée dans les processus politiques et marginalisée socialement. Or, dans des contextes fragiles, marqués par de multiples crises, la précarité et la marginalisation figurent parmi les déterminants de l’enrôlement des jeunes dans les groupes armés irréguliers et, plus globalement, peuvent les inciter à la violence. Au cours de ces 20 dernières années, les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu, dans l’est du pays ont été la proie de violences liées à l’activité de groupes armés irréguliers, qui sont les sous-produits d’une crise de la gouvernance régionale que traverse les sous-régions au tournant des années ‘90, et dont le point culminant a été le génocide survenu au Rwanda en 1994….